Ménopause : le bon régime anti-ostéoporose

Lors du dernier congrès de rhumatologie, les professionnels de santé ont proposé quelques nouvelles recommandations. Ces conseils portent surtout sur l’alimentation des femmes au moment de la ménopause pour contrer l’apparition de l’ostéoporose.

Ménopause : le bon régime anti-ostéoporose

La ménopause est vécue de plusieurs façons selon les femmes. Une chose qui ne varie pas c’est que les hormones se voient complètement modifiées. Comment adapter son alimentation à ce nouvel organisme ?

Les hormones féminines sont-elles en cause ?

Oui, la carence hormonale qui survient à la ménopause est un facteur de risque. Mais l’ostéoporose n’est pas directement enclenchée quand le taux d’œstrogènes baisse. La ménopause et l’ostéoporose sont deux phénomènes qui ne peuvent pas être maîtrisés tant ils dépendent de divers paramètres de l’organisme. Leurs apparitions est propre à chaque femme.

La densité osseuse baisse à la ménopause ?

Pas de façon systématique. La densité osseuse dépend du capital osseux acquis dés les premières règles. Ainsi, il est recommandé de stimuler les os dés l’âge de 8 ans. Pour cela il suffit de sauter, courir, pratiquer un sport… bouger  afin de se constituer de bons os. Encore une fois, ce capital ne peut être contrôlé !

Doit-on consommer du lait toute notre vie ?

Les produits laitiers contiennent du calcium, le calcium est bon pour les os mais il est mal assimilé par l’organisme adulte. Que faire ?
Il est vrai que l’os est composé de phosphate et de calcium. Afin de conserver des os en bonne santé il faut renouveler ces apports. Encore une fois, la quantité d’apport en calcium varie en fonction des individus. Pour les personnes qui ne supportent pas le lactose, il existe des alternatives aux produits laitiers.

En chiffres

Il est recommandé de consommer 1200 mg de calcium par jour, certains médecins disent que 800 mg suffiraient largement. Cet apport correspond à 3 produits laitiers ou 2 et 1 eau minérale riche en calcium (Hépar, Courmayeur, Vittel…)

Faut il réduire sa consommation d’acidifiants

Les protéines animales par exemple sont des aliments acidifiants. En acidifiants les urines, elles s’évacuent en emportant le calcium avec elles. Donc oui, il est meilleur pour la santé de ne pas trop en consommer. Aucune étude ne démontre que ces aliments causent l’ostéoporose.
Paradoxalement, il a été prouvé que plus on consomme de protéines, plus la masse osseuse est dense ! Ce qui prouve bien qu’il ne faut pas arrêter de manger de la viande, surtout quand on est une personne âgée.

Éviter à tout prix les carences en vitamine D

L’apport de vitamine D n’a d’intérêt pour l’os qu’à partir de 65 ans. Comme elle ne fait pas de mal, il est conseillé de commencer à en prendre dés le cap de la cinquantaine passé. Surtout que cette vitamine possède des vertus anti-infectieuses reconnues. Les personnes qui habitent au soleil ont bien de la chance !

Le soleil maintient un bon taux de vitamines D dans l'organisme
Le soleil maintient un bon taux de vitamines D dans l’organisme

Les cas particuliers

Dans certains cas il faudra prendre de la vitamine D plus tôt, en cas de maladie. Notamment les maladies qui immobilisent et de ce fait empêche donc de sortir à l’extérieur. Le corps synthétise de la vitamine D lorsqu’il est exposé au soleil.
Également en cas d’insuffisance rénale ou encore de long traitement à la cortisone.

L’importance de l’alimentation

Une femme qui a un régime alimentaire équilibré n’a pas besoin de rajouter tous les jours un supplément calcium. Pour bien définir son régime alimentaire, il est recommandé de consulter un médecin nutritionniste, un diététicien voire un endocrinologue. Un petit guide bien utile sur  la teneur en calcium des aliments.

Les nouveautés issues du congrès de rhumatologie

Les chercheurs spécialisés en densité osseuse ont révélé des recherches approfondies sur l’ostéoporose et son traitement.
– Lors d’une fracture, le traitement de l’ostéoporose est indispensable, les os ayant été touchés.
– Si une ostéoporose sévère est diagnostiquée sur le tard, prendre des suppléments vitamine D et calcium ne suffira pas. Il faudra traiter.
– L’apport complémentaire en calcium est administré par un infirmier et fait partie du traitement.
– Le complément en vitamines D ne se prend pas en un coup pour toute l’année, il est assimilé en 3 fois pour doser plus légèrement afin de maîtriser l’organisme (100 000 unités à étaler sur les 3 mois d’hiver).