Évaluer les risques d’ostéoporose

Évaluer les risques d’ostéoporose

Avant même de consulter un médecin il est possible d’éliminer quelques doutes ou bien au contraire de se rendre compte qu’il faudrait peut être consulter. Voici quelques questions à se poser :

Me suis-je déjà fracturé le poignet lors d’une légère chute ?

La fracture du poignet liée à l’ostéoporose apparaît entre 55 et 65 ans. Elle est considérée comme un signe d’alerte d’une ostéoporose déjà installée qui présente un risque important de faire de nouvelles fractures. Elle est à prendre au sérieux.
Les statistiques disent que quelqu’un qui s’est fracturé le poignet au cours d’une petite chute, présente un risque de fracture de la hanche multiplié par 1.9.

Ai-je perdu quelques centimètres de hauteur ?

une perte de taille en hauteur supérieure ou égale à 3 centimètres peut faire penser à une ostéoporose même si ce n’est pas considéré comme un signe significatif.
Cela pourrait indiquer un problème de tassement de vertèbres mais il faut tout de même le prendre en considération car les fractures vertébrales dûes à l’ostéoporose sont silencieuses et peuvent se manifester au cours de gestes anodins de la vie courante.
Des douleurs aiguës  au niveau du dos peuvent alors surprendre alors qu’on lève un carton ou même en toussant.

Ai-je suivi un traitement de corticothérapie pendant plus de 3 mois consécutifs ?

Les personnes traitées par les corticoïdes sont plus victimes de fractures par fragilité osseuse que la moyenne. La corticothérapie diminue significativement la masse osseuse et agit sur la qualité de l’os.
Dés les premiers mois du traitement, les effets néfastes des corticoïdes sont à leur niveau maximal.

Ai-je déjà eu une maladie inflammatoire, un cancer ou une maladie de la thyroïde ?

Plusieurs maladies ou traitements sont à l’origine de perte de masse osseuse car l’organisme vient y puiser certaines ressources. Cette perte ne se sent pas mais augmente le risque de fracture ostéoporotique. Les maladies concernées sont :
– l’hyperthyroïdie et l’hyperparathyroïdie
– certaines maladies digestives comme la maladie de Crohn et la malabsorption
– certains cancers
– certaines affections des poumons comme l’asthme, la broncho-pneumopathie chronique obstructive.

Ai-je été ménopausée tôt ?

Avant 40 ans, on parle de ménopause précoce. La ménopause, c’est l’arrêt de production de l’hormone féminine (œstrogène) par les ovaires. Ces hormones ayant un rôle protecteur sur l’os, leur diminution brutale entraîne une perte osseuse importante.
C’est pour cette raison, qu’une longue absence de règle ou une ménopause précoce augmentent les risques de fractures ostéoporotiques.

D’autres traitements impliquant une carence hormonale

– ovariectomie
– quelques chimiothérapies
– inhibiteurs de l’aromatase (traitements du cancers du sein)
– agonistes de la Gn Rh (Gonadotrophin Releasing Hormone).

Ma mère a t elle déjà eu une fracture de la hanche ?

La masse osseuse est déterminée à 60% par des facteurs génétiques. Avoir un père ou une mère victime d’une fracture ostéoporotique est prédictif d’une fragilité osseuse chez leur enfant. L’origine ethnique est aussi en cause. Les femmes d’origine caucasienne ou asiatique sont plus sujettes à l’ostéoporose que les femmes africaines.

Suis-je trop mince ?

Plus on est mince, plus notre poids est faible, plus l’IMC (indice de masse corporelle) est peu élevé. Moins il est élevé, plus il y a de risque de fracture ostéoporotique pour 2 raisons :

  • La masse grasse est une source de production d’œstrogènes après la ménopause. Si la masse grasse est faible ou inexistante, le tissu osseux ne peut pas puiser ses ressources nécessaires et il sera moins bien protégé.
  • La masse grasse absorbe les chocs en cas de chute. Elle protège donc le squelette du risque de fracture en amortissant le corps. Un IMC inférieur à 19kg/m² est une facteur de risque pris en considération de l’ostéoporose.